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Sophie Alour

 

Sophie Alour a découvert le jazz avant de jouer du saxophone. La révélation, lorsqu'elle était adolescente, ce fut le jazz. Mais il fallait commencer. A 19 ans, elle n'avait jamais touché un saxophone de sa vie. Et c'est dans l'urgence, en autodidacte, qu'elle a conquis l'instrument. Mais l'une des originalités de son parcours, c'est qu'elle ne s'est pas isolée pour l'étudier. Elle a très vite été sollicitée pour jouer en public, et son apprentissage s'est fait in vivo.

En 2000, elle est engagée dans le Vintage Orchestra, et dès l'année suivante elle crée un sextet avec Stéphane Belmondo avant d’intégrer d’un même élan le big-band de Christophe Dal Sasso et des frères Belmondo. Au sein de cette formation, elle enregistrera l’album « Ouverture ».

Une nouvelle étape est franchie quand Rhoda Scott l’engage pour former en 2004 son quartet. La même année elle joue dans le big-band de Wynton Marsalis, et participe à un projet d’Aldo Romano. Sophie Alour est désormais l’une des voix les plus prometteuses de sa génération : en 2005, elle enregistre son premier album « Insulaire », salué par la critique. Elle est invitée à participer à de nombreux enregistrements, et on la retrouve aussi bien sur les disques d’Alexandre Saada « Be where you are » et « Panic Circus », que sur l'album du Rhoda Scott Lady Quartet.

En tant que leader, elle réalise en 2007 son deuxième album : « Uncaged ». Si ce disque est consacré par la critique, c'est parce que Sophie Alour y semble brouillée avec le jazz, en conflit avec les règles obligées du genre. Elle débauche le guitariste Sébastien Martel de la scène rock pour jouer aux côtés de Laurent Coq (piano / fender rhodes), Karl Jannuska (batterie) et Yoni Zelnik (contrebasse).

Le public est aussi enthousiaste que la critique : pendant deux ans, avec cette formation, elle donne des dizaines de concerts, ré-explore son propre répertoire, le déconstruit, en cherche les limites, et ces limites finissent par la ramener, ressourcée, vers le jazz et un troisième album, en trio : « Opus 3 ».

Dans cette trajectoire, le travail de Sophie Alour prend tout son sens. Elle fait sienne cette analyse d'un de ses proches, l'essayiste Gilles D'Elia, qui résume sa démarche artistique : « Le jazz, comme toute autre forme d'expression artistique, est le résultat d'une négociation entre une intention expressive et une certaine censure liée au respect de ce genre musical lui-même. L'originalité de cet Opus 3 est justement qu'elle accepte ici totalement cette règle du jeu. »

 

Home page: http://www.sophiealour.com/